La signature du Cameroun reste et demeure respectée auprès des institutions financières internationales. Cet argument a été déterminent pour la conclusion de nombreux accords signés au cours des dernières années entre le pays et de nombreux partenaires nationaux et étrangers.
Ce qui est vrai pour les acteurs du secteur financier, l’est aussi pour d’éventuels joint-ventures et autre types de partenariats avec les acteurs publics ou privés, nationaux ou non. Autant pour ses atouts économiques, la diversité de ses ressources, que pour son climat des affaires de mieux en mieux affiné, le Cameroun se présente donc comme un très bon risque pour les investisseurs, en mode B to B et autres modèles de partenariat.
Des atouts réels
Dans une récente sortie, le secrétaire exécutif de la commission économique des nations unies pour l’Afrique a donné un aperçu du potentiel économique du Cameroun, en des propos très peu équivoques. Pour cette institution, le Cameroun dispose des ressources nécessaires à son industrialisation et à la transformation agricole. Toujours de cet avis, la croissance économique annuelle (autour de 5%), actuellement, n’est pas à la mesure des vastes possibilités qu’offre la transformation des richesses du pays.
Pour ne rien y gâcher, l’économie est relativement diversifiée, comme l’attestent l’exploitation d’importantes ressources agricoles, les forets, les mines et l’énergie. Les exportations sont dominées par le pétrole, le cacao, le bois, le caoutchouc et le coton. Cette diversification des ressources se prête à la transformation économique par l’industrialisation. Ce potentiel est complété par une ressource humaine essentiellement jeune, qui prospère dans un système éducatif résolument porté vers la professionnalisation de ses enseignements.
Un climat des affaires amélioré
Dans un classement Doing Business 2015 de la Banque Mondial, qui donne des indications sur la facilité à faire des affaires dans 180 pays du monde, le Cameroun a gagné dix places. Cette performance est la résultante d’un train de mesures, destinées à rendre l’environnement des affaires plus attractif pour les investisseurs. Le 9 mars 2015, par exemple une dizaine de résolutions ont été adoptées dans le cadre de la 6ème édition de Cameroun Business Forum, une plate forme de dialogue entre les pouvoirs publics, les operateurs du secteur privé et les partenaires au développement, initiée par le gouvernement.
De cette concertation entre les secteurs public et privé, des recommandations ont notamment été faites dans les domaines de la création d’entreprises, du paiement des impôts, du règlement des différends, du commerce transfrontalier, de l’accès au financement et l’obtention de prêts, de l’inspection, de la gouvernance, etc.
Ce train de mesures viendra renforcer d’autres déjà en application, comme la création des centres de formalités et de création d’entreprises. Ces institutions ont permis de résorber les lenteurs administratives et de réduire aujourd’hui les délais de création d’entreprises à 72 heures, avec une sérieuse option de les ramener à 24 heures.
Opportunités
Hydrocarbures : la production pétrolière du Cameroun en 2014 (autour de 30 millions de barils) a augmenté d’environ 15%, par rapport à celle de 2013. Cette hausse s’explique par la mise en exploitation de trois nouveaux champs pétroliers, de même que par l’augmentation de la production du champ on-shore Dissoni. A moyen terme, cette performance pourrait plus que doubler grâce à l’exploitation de nouveaux gisements pétroliers. Ce qui rendrait encore plus attractif le secteur des hydrocarbures au Cameroun, qui justifie en plus d’une production de gaz naturel en croissance constante. D’importants gisements ont d’ailleurs été identifiés dans les bassins de Kribi, Douala et Rio Del Rey. Leur mise en valeur viendra alimenter un plan stratégique de développement gazier, donc les prémices vont servir à la production électrique, mais aussi au développement des industries.
Energie :
L’entrée en vigueur de la loi de novembre 2011 régissant le secteur de l’électricité au Cameroun a ouvert des opportunités accessibles à un plus grand nombre d’investisseurs. Les ressources pour attirer les investisseurs ne manquent pas. Le Cameroun dispose d’importantes ressources pour le développement de l’hydroélectricité. Son potentiel hydroélectrique économiquement exploitable est estimé à environ 115 milliards de KWh. A cela il faut ajouter le potentiel gazier, de même que la possibilité de développer des énergies renouvelables, grâce à la force éolienne, à la biomasse et à bien d’autres ressources naturelles.
Mines : « Un scandale minier »
Loin de l’anecdote, tous les chercheurs et spécialistes du domaine des mines s’accordent à donner ce statut au Cameroun. Le potentiel minier du pays justifie fort à raison cet enthousiasme. 35 zones minières sont en effet répertoriées dans sept des dix régions du pays. Offrant une palette complète de minerais, allant du fer au diamant, en passant par l’or, le nickel, le manganèse, l’uranium, le rutile, le calcaire ,etc. selon les estimations, au moins 52 types de ressources minérales ou cibles minières, avec niveau de connaissances permettant de les classer, sont identifiés au Cameroun. Certaines de ces ressources font déjà l’objet de permis d’exploitation, d’autre attendent d’être mises en valeur.