Plus de deux semaines après l’annonce du Grand Dialogue National par le Chef de l’Etat, l’Immeuble Etoile n’a eu de cesse d’accueillir un ballet incessant de différentes délégations venues en consultations chez le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, à qui le Président de la République a confié l’opération.
Plus de deux semaines après l’annonce du Grand Dialogue National par le Chef de l’Etat, l’Immeuble Etoile n’a eu de cesse d’accueillir un ballet incessant de différentes délégations venues en consultations chez le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, à qui le Président de la République a confié l’opération.
A présent que les dates de début et de la fin dudit Dialogue sont connues (30 septembre- 04 octobre), la pression est montée d’un cran dans les Services du Premier ministre, chaque délégation tenant à se faire recevoir par l’hôte des lieux.
Ainsi, en un laps de temps, pas moins d’une centaine de délégations, de personnalités ou d’individualités de tout bord ont remis au chef du gouvernement, leurs contributions sous différentes formes.
En fait de diversité des acteurs, l’on peut dire qu’il y en avait. Le Cameroun entier, dans toute sa complexité socioculturelle et politique était représenté. Du clergé au citoyen lambda, en passant par le patronat, les chambres consulaires, les partis politiques, les autorités traditionnelles, les leaders d’opinion, les associations des handicapés, les différents syndicats, les universitaires, les filmographes, les transporteurs, les collectivités territoriales décentralisées, tout y est passé.
Le leitmotiv de la majorité des délégations était la recherche de la paix au Cameroun, l’intégrité territoriale du pays, le retour des enfants à l’école dans le Nord-ouest et le Sud-ouest, ainsi que la reprise normale des activités et le retour des réfugiés et des personnes déplacées dans leurs localités respectives.
En saluant l’appel du chef de l’Etat aux combattants à déposer les armes et revenir sur la table du dialogue, le Premier ministre a tenu à apaiser les inquiétudes de certains quant à leur sécurité et leur liberté s’ils venaient à être conviés aux négociations. L’engagement du Président de la République leur a été réitéré quant à l’assurance de leur sécurité lors de leur séjour à Yaoundé ou au Cameroun pour ceux de la diaspora.
Pour la seule journée du 26 septembre, le Premier Ministre a ouvert le bal des consultations par la réception des contributions des deux régions objet principal du dialogue, à savoir le Sud-ouest et le Nord-ouest. Respectivement conduites par les deux gouverneurs que sont Bernard Okalia Bilaï et Adolphe Lele Lafrique.
La salle des conseils de cabinet s’est révélée étroite, tellement les délégations étaient fortes en nombre, traduisant ainsi, la ferme volonté des compatriotes de ces régions à venir personnellement assister à ces consultations. Le gouverneur Okalia Bilaï résumera les contributions de ses administrés en termes d’une plus grande autonomisation des collectivités territoriales décentralisée, en les dotant de plus de ressources, ce qui permettrait de générer des emplois à la base et dissiper certaines frustrations.
Même son de cloche du côté de son homologue Lele Lafrique du Nord-ouest. Pour lui, la région se porte relativement bien, malgré quelques préoccupations d’ordre sécuritaire. Il a évoqué de nombreuses préoccupations de sa circonscription de commandement. Citant entre autres, la situation des minorités, du monde rural, de l’éducation, de l’enseignement supérieur, du commerce des jeunes, du travail des jeunes, les problèmes de sécurité, de l’administration, de la situation des chefs traditionnels, il a insisté sur l’accélération du processus de décentralisation afin de permettre aux populations de pouvoir régler leurs problèmes à la base.
Immédiatement après les deux réions du Nord-ouest et du Sud-ouest, le Premier ministre a eu droit à la visite de la délégation du Sénat, conduite par son Premier Vice-président, l’Honorable Boubakary Abdoulaye. Ce dernier a personnellement remis au Chef du Gouvernement, les contributions de la Chambre haute, concoctées par le bureau de ladite, Chambre et articulée autour de quatre points, relevant de la mission du Sénat, qui est la représentation des collectivités territoriales décentralisées.
C’est dire que la grand’messe qui commence le 30 septembre pour finir le 05 octobre, s’annonce comme un tournant historique de la vie de notre Nation. Les Camerounais l’ont souhaité de tous leurs vœux, le Chef de l’Etat les a écoutés, il a accédé à leurs sollicitations. La pertinence des revendications et la franchise dans les opinions et argumentaires des uns et des autres permettra à coup sûr aux fils de ce pays d’amorcer ensemble, un nouveau virage dans un pays un, indivisible et en paix.