Le Gouvernement appelle à plus de rigueur pour atteindre les objectifs de croissance. 

L'impact de la conjoncture internationale est manifeste à la lecture des indicateurs qui ont présidé à l'élaboration de l'avant-projet de loi de Finances 2023.

Indicateur numéro 1 : la Stratégie Nationale de Développement 2030 prévoit de consacrer 40 pour cent des dépenses de l'Etat à l'investissement, contre 30 pour cent dans le cadre du Document de Stratégie pour la Croissance et l'Emploi. 

Mais, indication donnée par le Ministre de l'Économie, de la Planification et de l'Aménagement du Territoire, Alamine OUSMANE MEY,  "les multiples chocs sécuritaires, sanitaires, économiques, aux conséquences sociales importantes, exercent depuis cinq années des contraintes fortes sur la structure des dépenses de l'Etat. Il en découle une baisse du niveau de l'investissement public dans les dépenses globales de l'Etat". 

Indicateur numéro 2 : la baisse du taux de croissance économique de 0,3 points en pourcentage par rapport à l'estimation de 4 % du collectif budgétaire du 02 juin 2022.

Bien plus, après avoir atteint le niveau de 36,3 % en 2017, l'enveloppe allouée aux dépenses d'investissement est prévue à 22,1 % en 2023. 

Bon à savoir : aucune dotation n'a été prévue dans le cadre de la lutte contre le coronavirus, en raison de la relative maîtrise de la pandémie. Aussi le compte d'affectation spéciale a-t-il été clôturé, a relevé le Ministre des Finances. 

En effet, selon le Ministre de la Santé Publique, Malachie MANAOUDA, après la cinquième vague de courte durée et de faible amplitude que le Cameroun a connue, la situation épidémiologique du covid-19 reste sous contrôle au Cameroun. Les dernières enquêtes de séroprévalance révèlent une séropositivité de près de 60% compatible avec l'atteinte d'une immunité collective.

Quant à l'épidémie du choléra, la surveillance épidémiologique est renforcée sur toute l'étendue du territoire.

Immeuble Étoile, Laurentine BEKONO.